Les Frères musulmans entre apaisement et confrontation

Dans l’avant-propos de son oeuvre L’Histoire, Alphonse de Lamartine dit et je cite : « L’Histoire est ce spectacle des choses humaines auquel il nous est donné d’assister … tantôt avec admiration … tantôt avec horreur … mais toujours avec profit pour notre propre amélioration … sans l’Histoire point de moralisation, de perfectionnement et de…

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The Muslim brotherhood into the light and onto a plight unless…

It’s been more than six months since I wrote my last article. A temporary drought phase likely to have been orchestrated by a sense of being lost in the wilderness, alienated in one’s own home, weary of one’s own kin. A recent quote from Deborah Wiles which says: “The secret to not being afraid is…

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Egypt’s politics between theocracy and secularism

Egypt’s politics between theocracy and secularism Article posted in Women’s Lens Blog (December , 2012)  http://womenslens.blogspot.ca/2012/12/egypts-politics-between-theocracy-and.html On the eve of a nation wide referendum on the newly proposed constitution of post revolution Egypt and in the midst of great political turmoil, expectations and apprehensions regarding the future of the country seem intertwined. With the rise of ‘Islamism’…

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Egypt Tormented

Article posted in Women’s Lens Blog ( October 2011)  http://womenslens.blogspot.ca/2011/10/egypt-tormented.html At a time when all the protagonists in the political arena are preparing themselves for parliamentary elections it might be wise to try to understand the issues at stake. It seems that all the setbacks suffered by the Egyptian revolution in recent months can be…

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Where is Egypt heading?

Article published in TeenStuff Magazine in Egypt (June’s issue) 2012 What exactly happened in Egypt on the 25th of January 2011? Was it a revolution or simply a popular revolt or a best an uprising? If one comes to term with the fact that revolts generally become revolutions when they are unified nation-wide then, it was…

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Deadlock Situation

Article published in TeenStuff Magazine in Egypt (March’s issue) 2012 -Where to? -Tahrir square to join the demonstrators. -Don’t you think that it’s time for a pause after the government’s concessions? -What concessions? Do you see any substantial one? -Come on! Businessmen cabinet ministers were ousted from the government; most of them will undergo a…

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Réflexion sur nos priorités

Réflexion sur nos priorités

Article posted in Ahram Hebdo (22-2-2012) 

Au plus profond de leur désarroi et en dépit d’un manque flagrant de leurs besoins les plus élémentaires, les Egyptiens, même en période de vache maigre, ont toujours été très patriotes. En dépit d’une grande désaffection aux cours des dernières décennies quant à la politique et à un mépris pour ce qui est de la gestion de l’Etat, il reste que la plupart d’entre eux sont restés très patriotes, fiers d’un passé millénaire et confiant que leur futur sera glorieux, ne serait-ce que par le biais de certaines réformes.

Le rêve tant convoité, transformé en réalité en l’année 2011 par un soulèvement populaire en quête de renouveau et qui semble avoir pris de cours la quasi-totalité de la planète, semble depuis quelque peu parti en fumée. Sans rentrer dans les détails, qui sont bien couverts quasi quotidiennement par les médias, permettez-moi de rappeler au lecteur les points suivants : l’histoire de l’Egypte et de sa civilisation est basée sur deux fondements, à savoir le pouvoir central de l’Etat de par ses institutions et la foi de son peuple. L’ancienne civilisation égyptienne, comme nous le rappelle aussi bien le docteur Hussein Moeness dans son livre l’Egypte et sa mission, s’est fondée sur trois piliers : la science, l’art et le travail sans relâche. Ceci dit, cette civilisation avait une âme en sa foi et son éthique et un corps en ses rituels, ses habitudes, ses coutumes, l’accoutrement de son peuple, etc.

Les Egyptiens qui jadis se sont soulevés parmi d’autres contre le troisième Calife de l’islam, à savoirOsmane Ibn Affane pourtant basé à Medine en Arabie, lui imputant des faiblesses dans sa gestion des affaires courantes, ont néanmoins réussi de justesse, avant que ne se répande la zizanie un peu partout dans le royaume, à établir comme successeur celui qui parvint non sans mal à contenir la situation et empêcher l’embrasement total, à savoir Ali Ibn Abi Taleb qui fut donc le quatrième calife de l’islam. Ce sont ces mêmes Egyptiens qui, il y a quelques décennies, en un temps record et avec peu de moyens, ont reformulé l’une des institutions-clées de l’Etat, à savoir l’armée, après sa déconfiture en 1967 pour imposer le succès de 1973, et ce sont toujours eux qui ont comblé l’absence d’une autre institution majeure : la police, après son retrait quasi total le soir du 28 janvier 2011.

Quel que soit le système politique souhaité pour mettre en vigueur les aspirations tant acclamées par le peuple depuis le 25 janvier 2011, il reste qu’il aura besoin d’institutions capables d’assumer la besogne ainsi que d’une éthique — morale — infaillible. C’est d’institutions qu’il faudrait s’intéresser ces jours-ci plutôt que de système politique, de Constitution et d’élections. Comment légiférer, gérer, juger et assumer la protection civile, éduquer, combler les besoins de première nécessité du peuple, soigner, etc. quand les institutions qui sont chargées de répondre à tout ceci tombent en loque depuis des décennies ?

La déconfiture de l’Etat de par ses institutions est de loin plus importante que la gestion de sa politique. Que l’on soit en quête d’autocratie, de démocratie, de théocratie ou autres, rien de tout cela ne pourra se maintenir en place sans institutions. Il suffit de prendre en exemple l’Iraq dont les élections démocratiques étaient qualifiées d’équitables, ou le Pakistan qui se vante d’avoir enfin trouvé refuge en la démocratie, ou même le Mexique qui, malgré sa démocratie, n’arrive toujours pas à instaurer l’Etat de droit sur tout son territoire pour saisir l’ampleur du problème qui se pose.

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